Les bonnes pratiques de Patricia
Afin de favoriser le partage d’expérience, nous avons mené des interviews auprès d’enseignants qui utilisent éducadhoc avec leurs élèves. Découvrez les bonnes pratiques de Patricia Cazaubon, enseignante en éco-gestion en Nouvelle Aquitaine.
Son établissement est équipé de licences numériques de manière systématique depuis 2018, dont l’usage s’est précipité depuis le Covid. Ses élèves sont équipés de manuels papier et de licences numériques qu’ils utilisent depuis leur ENT Lycée Connecté.
Comment l’application éducadhoc vous accompagne dans votre pédagogie ?
L’utilisation pédagogique première pour moi c'est la préparation de mes cours. J’utilise surtout les manuels numériques pour séquencer mes propres séances, en utilisant des morceaux du manuel mais sans respecter forcément l'ordre proposé. J’utilise assez peu le manuel papier finalement.
L'utilisation du manuel numérique permet de s’adapter aux élèves que ce soit lié à des niveaux hétérogènes dans la classe ou à des élèves à profil particulier. Par exemple, un élève qui avance plus vite va pouvoir se mettre sur un poste informatique et réaliser toutes les activités du manuel enligne. Pour les élèves avec des besoins spécifiques, le numérique permet de garder le lien. Les élèves consultent les éléments de cours chez eux depuis l'ENT, qui est un environnement sécurisé, où ils accèdent aussi à leurs manuels numériques. Tout se passe à l'intérieur d’une même interface, ou tout est numérisé et centralisé, permettant une traçabilité du cours. Ainsi même s’ils ne peuvent pas assister à tous les cours, ils peuvent faire les activités chez eux.
De mon point de vue, le numérique ne peut pas être une utilisation permanente. Cependant ça permet de garder un lien en permanence, ce qui est intéressant pédagogiquement.
Comment utilisez-vous éducadhoc et les ressources de vos manuels pour animer votre classe et encourager les interactions ?
J’utilise beaucoup les manuels numériques pour l'animation du cours. Ce que j'apprécie, c'est que leur projection sur le tableau numérique permet de capter fortement l’attention des élèves et de donner une espèce d’énergie aux séances. Les manuels traduisent bien ce qu'on recherche : des vidéos, des textes, etc. Ça créé une vraie interactivité grâce à l'image, le son et leur offre la possibilité d’intervenir au tableau à tout moment. Par exemple, je peux démarrer la séquence avec une vidéo et enchainer avec une discussion.
Cela me permet d’animer le cours avec des temps différents (échange, réflexion, correction). Des moments d’interaction ou je vais présenter et échanger, qui sont plutôt bruyants. Et des moments plus calmes, lorsque je vais leur poser des questions et qu’ils vont se poser pour réfléchir individuellement. Ils me donnent ensuite leurs réponses et on affiche le corrigé au tableau.
Pour ce qui est de la réalisation d’exercices, je peux alterner papier et numérique. Par exemple, je demande parfois aux élèves de me rendre l'exercice sur papier pour évaluation et parfois je leur demande de réaliser l'exercice en version numérique pour le corriger en classe ensemble. On va alors projeter l’exercice, le réaliser puis écrire la correction, ça permet une animation avec beaucoup de rythme.
Quels sont les bénéfices apportés par éducadhoc dans votre travail ?
Le confort du manuel numérique, c’est de pouvoir consulter simplement tous les manuels, désormais visibles dans sa bibliothèque, et de ne plus avoir besoin de les avoir dans le cartable. C’est aussi l’accès à des ressources variées et des propositions de séances qui sont très proches de nos cours.
Le numérique permet de créer une interactivité entre élèves et enseignants pendant la classe et hors de la classe puisqu’ils ont également accès aux éléments à tout moment. Les élèves ont désormais peu d'excuses de ne pas voir le cours car tout est à disposition dans l’ENT. Ils prennent connaissance des ressources, préparent les cours et réalisent les activités.
On peut grâce aux manuels numériques appliquer le principe de classe inversée, qui est assez intéressant. Educadhoc, c’est un outil fiable qui fonctionne bien, mais c’est aussi le signe d'un enseignement moderne.
Quelle est la fonctionnalité que vous appréciez le plus ?
La vidéoprojection avec la possibilité de zoom et l’accès aux ressources au clic. J’apprécie aussi le système de correction instantanée des exercices, assez pratique en classe. Je sais qu’il y a d’autres fonctionnalités que je n’utilise pas que j’ai découvert lors des formations sur éducadhoc auxquelles j’ai assisté. J’ai envie à la rentrée prochaine d’essayer d’utiliser l’annotation des manuels mais aussi creuser l’usage de l’application avec les élèves pour récupérer leurs travaux.
Avez-vous des conseils pour les enseignants qui démarrent sur éducadhoc et avec le numérique ?
Il faut impérativement travailler avec, c'est incontournable ! Je ne vois pas comment on peut s’en passer aujourd’hui. Je constate que les élèves sont de plus en plus éloignés des outils numériques. Ils utilisent beaucoup les téléphones, mais maîtrisent assez peu l’utilisation de l’ordinateur. On se retrouve souvent avec des élèves qui ne sont pas équipés d’ordinateur à la maison. C'est aussi un apprentissage qu'il faut leur donner.
Pendant le Covid, on a pu voir les dégâts avec des professeurs qui n’étaient pas formés et des élèves pas habitués à utiliser ces outils. Devoir les prendre en main en urgence, c’est difficile. Même si on n’est pas obligé de les utiliser tous les jours, il faut en faire une utilisation mesurée. On ne peut pas se permettre d’être à nouveau confronté à une situation ou ni les enseignants ni les élèves ne sont préparés. Le numérique, c’est un outil qui permet d'avoir une vraie continuité pédagogique.
Cette continuité s’applique également aux élèves à profils particuliers. L’approche numérique leur permet de mieux travailler, d’avancer davantage à leur rythme ou de le faire à distance. Sur certains manuels, la vue web permet d’utiliser un affichage DYS facilitant la lecture.
D’ailleurs pour prendre en main les fonctionnalités de mes manuels sur éducadhoc, je me suis formée seule mais je ne me suis jamais sentie abandonnée. En cas de difficulté, j'étais accompagnée par les délégués pédagogiques et les éditeurs qui sont toujours disponibles. De plus, dans chaque établissement il y a un référent numérique qui est en capacité de former. Il existe maintenant des vidéos, des formations, c’est dommage de passer à côté de l’outil. Finalement autour de moi, très peu de collègues n'utilisent pas les manuels numériques, surtout que la région les finance, autant les utiliser !
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